Chemin de la Chapelle - 38750 L'ALPE D'HUEZ
À l’Alpe d’Huez, village et station de ski de l’Isère, nous avons la chance de posséder une église exceptionnelle : son architecture, ses vitraux et son orgue sont magnifiques. Venez les visiter ! L’église est ouverte tous les jours.
À l’occasion de la préparation des Jeux Olympiques de 1968, l’idée vient de remplacer la petite chapelle en bois de l’Alpe d’Huez (qui se trouvait sur l’emplacement de l’actuel parking) par une église plus grande, d'où l'on peut voir la Meije. Sous l’impulsion du père néerlandais Jaap Reuten, qui y fut prêtre de 1964 à 1992, l’église Notre-Dame des Neiges est achevée en 1970, financée par les dons des paroissiens et de nombreux bienfaiteurs, grâce à trois associations qu’il crée, l’une pour édifier le bâtiment et les vitraux (l’association Notre-Dame des Neiges, déclarée en préfecture le 17 janvier 1967), l’autre pour y installer un orgue (l’association Orgues et montagnes), la troisième dissoute dans les premières années. Les deux dernières associations ont fusionné en 2004.
La crypte Saint-Nicolas est inaugurée et consacrée le 30 décembre 1968, puis l’église elle-même le 6 décembre 1969, la toiture étant achevée en 1970 et le dernier et treizième vitrail posé en 2002.
L’église est construite avec des matériaux simples (béton pour l’ossature circulaire, cuivre pour la toiture, bois en lamellé-collé pour la charpente, verre translucide pour la coupole). La toiture a été réalisée par Charles Verguet. Avec le concours de Jean Le Boucher, qui avait fait le vœu pendant la guerre, lors du combat de l’Alpette le 14 août 1944, de construire une église en l'honneur de sainte Marie, des symboles sont mis en évidence dans l’architecture de ce bâtiment résolument moderne, réalisé par l’architecte Jean Marol. Premier symbole, Dieu a planté sa tente à l’Alpe d’Huez, comme Abraham dans le désert ; la forme du toit épousera donc le mouvement souple et arrondi de ce vaste abri. On y entre par le chœur, ou cœur de l’édifice : après avoir franchi la pénombre, par une longue entrée (narthex) qui permet de s’habituer à l’obscurité et de se disposer au recueillement, on atteint un puits de lumière, au centre. Ce puits est aussi le mât qui soutient la tente, la colonne vertébrale du bâtiment. L’assemblée est assise en rond autour du puits de lumière, comme autour d’un feu de camp... Enfin, le mât central de cette tente se situe dans l’alignement des deux autres clochers de la commune, ceux de Saint-Ferréol et d’Huez-en-Oisans. Pour les concepteurs, cet alignement doit rappeler que la religion, suivant la racine de ce mot, a pour rôle de relier les hommes entre eux. Juste en dessous se trouve la crypte. Les treize magnifiques vitraux sont tous du célèbre artiste Arcabas.